Louis Gasnier et Marie Launay
Louis Gasnier et Marie Launay sont les parents de 4 garçons dont Louis et Pierre, nés à Igé, qui quitteront la France pour s’établir en Nouvelle-France en 1644 et 1653. La plupart des familles Gagné, Gagnier, Bellavance et autres orthographes du nom en Amérique sont des descendants de leurs deux fils. Ils sont donc les ancêtres communs de la plupart des Gagné d’Amérique. Louis est né en 1580 au Mans, Marne, France. Il est meunier. Il se marie en 1604, à l’âge de 24 ans, à Saint-Cosme-de-Vair, en France, avec Marie Launay, âgée de 18 ans. Elle est née en 1586 et a été baptisée dans le Maine, France. Elle est inhumée le 9 avril 1640, à Saint-Cosme-de-Vair. Louis se remarie le 18 octobre 1640, à Saint-Martin-du-Vieux-Bellême, avec Noëlla Chevalier. Il est inhumé le 6 mars 1649, à l’âge de 75 ans, à Saint-Martin-du-Vieux-Bellême. À la suite d’une fusion en 1965, Saint-Cosme-de-Vair s’appelle maintenant Saint-Cosme-en-Vairais. La commune se situe dans le département de la Sarthe, en Normandie, dans l’ancienne province de Perche, à environ 190 km (118 milles) au sud-ouest de Paris et 110 km (68 milles) à l’ouest de Chartres.
La première génération de pionniers
Les premiers membres de la famille à émigrer mais aussi, les premiers habitants de la commune de Saint-Cosme-de-Vair à s’établir en Nouvelle-France sont Louis Gasnier et Marie Michel, en 1644.
Louis Gasnier est né en septembre 1612, à Igé. Il est meunier comme son père. Il travaille au moulin de Courtoulin puis au moulin de Guémançais. À Saint-Martin-du-Vieux-Bellême, le 11 juin 1638, il épouse Marie Michel, fille de Pierre Michel et Louise Gory. Elle est née en 1620, à Saint-Martin-du-Vieux-Bellême. En 1839, ils habitent Saint-Cosme-de-Vair. Ils traversent l’Atlantique avec leur fille Louise (2 ans) en 1644. Une autre fille, Marie, vient au monde pendant la traversée. Ils auront un total de neuf enfants.
Pierre Gasnier est né le 2 janvier 1610, à Igé. Il est boulanger de métier. Vers 1639, il épouse Marguerite Rosée, fille de Jean Rosée et Catherine Barbier, née vers 1615 dans la paroisse de Saint-Barthélemy, à Jauzé, à environ 10 km (6 milles) au sud-ouest de St-Cosme-de-Vair. Ils auront 6 enfants.En 1553, ils quittent Saint-Cosme-de-Vair avec leurs trois jeunes garçons, Louis (10 ans), Pierre (8 ans) et Nicolas (2 ans), pour aller rejoindre la famille de Louis, en Nouvelle-France. Marguerite est enceinte lors du voyage. Leur fille Marguerite vient au monde le 14 septembre 1653, à Québec, et est baptisée le 17 septembre. Son parrain est son oncle Louis.
Le grand départ
Louis Gasnier et de nombreux émigrants embarquèrent pour la Nouvelle-France à partir du port de La Rochelle. Les navires devaient naviguer entre deux tours pour quitter le port et ces dernières étaient probablement la dernière image de la France que les pionniers gardaient en mémoire. Les deux tours existent encore aujourd’hui.
La Rochelle est une ville dans l’ouest de la France et un port de mer sur la Baie de Biscaye, dans l’océan Atlantique, à environ 325 km (200 milles) au sud-ouest de St-Cosme-de-Vair. C’est la capitale du département de Charente-Maritime. La ville est reliée à l’île de Ré par un pont de 2,9 km (1,8 milles) complété en 1988. Grâce à sa position géographique favorable qui permettait d’économiser des journées de navigation, La Rochelle a profité d’une florissante exploitation de pêcheries et d’un réseau commercial important avec le Nouveau-Monde, et ce, malgré le désavantage de ne pas être situé au confluent d’une rivière qui aurait pu faciliter le transport de biens vers et depuis l’intérieur du pays. Quant à Pierre Gasnier et sa famille, ils ont émigré depuis le port de Dieppe, situé à environ 265 km (165 milles) au nord de St-Cosme-de-Vair. Comme pour son frère, on estime qu’ils ont pris plusieurs jours pour se rendre à destination avec tout le nécessaire pour la traversée et l’installation de la famille en Nouvelle-France. Ils ont pu prendre une diligence, se faire conduire par des amis ou de la famille, ou utiliser une voiture à cheval qu’ils ont pu revendre à leur arrivée. Dieppe étant reconnue depuis longtemps pour son activité portuaire, il s’y faisait beaucoup de commerce car c’était le point de départ et de retour de nombreuses expéditions pour le Canada, la Guyane, la Réunion et les Antilles.