Louis Gasnier
Ancêtre de la première lignée des Gagné d’Amérique
Parmi les ancêtres Gagné, l’un d’eux, Louis Gagné serait l’un des détenteurs de la descendance la plus considérable et par le fait même l’aïeul de la plupart des familles Gagné.
Il fut baptisé à l’église de St-Martin, à Igé, France; il naissait de Louis et de Marie Launay le 13 septembre 1612. Louis pratiquait le métier de meunier avec son père à Guémançais; plus tard, il travailla à la meunerie de Courtoulin, paroisse de Saint-Côme.
Vers vingt-six ans, il décida de prendre épouse: il arrêta son choix sur Marie Michel, fille de feu Pierre et de Louise Gory.
Vers 1643, les Gagné franchissaient l’océan vers la Nouvelle-France; un texte du greffier, Henri Bancheron, permet de les retracer vivant à Québec, Louis pratiquait le métier de laboureur; il devint le grand patron de la ferme St-Charles pendant six ans, soit de 1646 à 1652. Le 20 octobre 1650, Olivier Tardif lui concédait cinq arpents de front de terre à l’Ouest de la Grande Rivière, maintenant appelé Ste-Anne-de-Beaupré.
Neuf enfants naissaient du couple Gagné : Louis, Louise, Marie, Pierre, Olivier, Louis (2), Anne, Ignace et Joachim qui perpétuèrent le patronyme Gagné. Ainsi, ils se répandirent généreusement dans les régions de Charlevoix, Cap-St-Ignace, Petite-Rivière. Ste-Anne-du-Petit-Cap et les environs.
Pierre Gasnier
Ancêtre de la deuxième lignée des Gagné et des Bellavance d’Amérique
Frère aîné du précédent, baptisé à Igé au Mans, France, le 2 janvier 1610, il demeurait à Saint-Côme-de-Vair en 1640 et à Courcival en 1651.
Il épousa, en 1639, Marguerite Rosée, fille de Jean Rosée et de Catherine Le Barbier de Jauzé.
Pierre Gasnier est mentionné pour la première fois au Canada au baptême de sa fille Marguerite, le 14 septembre 1653 à Québec. Le 30 novembre 1653, il assiste au contrat de mariage de sa nièce, Louise Gasnier, qui devait épouser Claude Bouchard.
Boulanger de métier, Pierre vécut à Québec puis à Sainte-Anne de Beaupré.
Six entants naissent de ce couple : Jacques, Jean, Louis. Pierre, Nicolas et Marguerite. Louis dit Bellavance, sieur de la Fresnaye, épousa Louise Picard et donna naissance à la lignée des Bellavance.
Les conditions de vie et la rudesse du pays abrègent sans doute sa vie. En effet, il décède des fièvres lentes le 26 avril 1656, laissant veuve et orphelins.
Source: Jean-Yves Bellavance
Association des familles Gagné-Bellavance d’Amérique Inc.
D’où vient le surnom BELLAVANCE ?
Donner l’origine précise et authentique du nom Bellavance semble encore impossible. Cependant, nous pouvons affirmer avec certitude que ce nom est d’origine exclusivement canadienne. Il nous vient de LOUIS Gasnier, (fils de Pierre et de Marguerite Rosée), sieur de La Fresnaye.
Ce Louis Gagné dit Bellavance avait dix ans lorsqu’il arriva au Canada, en 1653, avec son père et sa mère. C’est sous le nom de Bellavance qu’il reçoit une concession de Talon, le 3 novembre 1672. Il faut donc situer l’origine de ce nom entre ces deux dates extrêmes 1653 et 1672.
En 1672 donc, notre Louis se voit gratifier d’un fief seigneurial par l’intendant Jean Talon et devient « Seigneur de La Fresnaye ». En lisant cela pour la première fois, lors de mes recherches généalogiques, je me suis dit: « Voilà notre p’tit Louis qui prend de l’avance, ce n’est pas surprenant qu’on l’ait surnommé Belle-Avance ! » Je me suis d’ailleurs laissé dire que son surnom aurait commencé à cette occasion, lorsqu’il revint chargé de ses honneurs et de ses papiers . . . A-t-on raison ? . . .
Un de mes grands-oncles, qui a bien connu son grand-père François qui lui était le petit-fils de Basile, petit-fils lui-même de Louis, premier seigneur de La Fresnaye, me raconta en résumé l’histoire suivante que j’ai d’ailleurs entendue d’autres bouches: « Un jour que Louis (il l’appelait un vieux) était à l’autre bout de ses terres, (soit pour chasser, selon lui, soit pour arpenter le domaine, selon d’autres), l’idée lui vint de traverser directement le bois en direction de la maison, au lieu de suivre le détour du chemin avec ses compagnons. Il voulait, à ce qu’il disait, prendre de l’avance . . . Or, ses associés arrivèrent à la maison bien avant lui. Ils le reçurent donc avec force taquineries: « Ca, c’est une BELLE AVANCE, Louis ! » (Le surnom aurait-il débuté là, ou n’y aurait-il qu’un dédoublement de ce qui a été cité plus haut ? Espérons que les recherches nous le diront …)
Quelques-uns auraient voulu qu’il rapportât ce surnom de la guerre qu’il aurait faite contre les Iroquois, en 1673, avant son mariage. Il aurait mené rapidement à bonne fin une mission périlleuse et son commandant l’aurait félicité en lui disant: « BELLE AVANCE, Gagné ! » Mais puisqu’il reçoit sa concession en 1672 et qu’il portait déjà le nom de Bellavance, cette anecdote ne peut être qu’une continuation de son surnom et ne peut nullement en créer l’origine.
Cousins et cousines qui avez déjà entendu raconter cette dernière légende, hâtez-vous de lui donner le coup le grâce. En 1673, il n’y eut aucune guerre entre Français et Iroquois. Au contraire, Frontenac s’entendit à merveille avec les Iroquois lors de leur rencontre à Cataracoui. Louis Gagné dit Bellavance accompagnait Frontenac en cette occasion (ils étaient en tout 400), mais il n’eut certes pas à combattre. Notons dès maintenant que son petit-fils, Alexis Gagné dit Bellavance, mourut à la bataille des Plaines d’Abraham, à Québec, en 1759.
P. S.-Si quelqu’un découvre un document écrit sur l’origine exacte de ce nom, il nous rendrait grand service en nous le communiquant pour le bénéfice de toute l’Association.
Source: Frère Louis-Roméo, S.-C.